Nous avancions dans la nuit, à travers le silence.

Nous étions en territoires occupés

mais nous étions les seuls à le savoir.

Au milieu de l’oubli général

nous tracions le chemin de la mémoire.

La base anglaise était une absurdité

mais elle était devant nous.

Aussi munis de faux papiers,

nous traversâmes la seconde occupation

plus perfide que la première

et aussi verte que la zone morte

Des gardes étaient sensés garantir

la paix sur l’île seulement

mais pas dans leurs territoires

comme le démontrèrent nos photographies.