2807 - Le dernier tian
N. Lygeros
Dans le pays à la langue interdite,
les hommes se contentaient d’un repas
maigre comme le thym, dru comme le romarin
pour se souvenir des oliviers arrachés
à la terre de leurs morts.
L’occupation ne les avait pas épargnés
mais la révolte des misérables
ne pouvait être brisée car il ne restait plus rien
ni à perdre ni à protéger
si ce n’était le dernier tian avant la mort.