Contact.
Les réacteurs se mirent à vrombir.
Cela lui permettait de sentir leur pouvoir.
Le couple était maintenant à pleine puissance.
Il abaissa le levier.
L’avion de combat s’élança sur la piste.
Aucune retenue.
La tour de contrôle le vit s’éloigner.
C’était peut-être la dernière fois.
Personne ne le savait.
Tout le monde espérait, sauf un.
Ce n’était pas la première fois qu’il était appelé.
C’était une mission.
Une de plus, tout aussi impossible que les autres.
Il était au dessus de la mer.
Sans partenaire cette fois.
Reconnaissance.
En douceur.
Discrétion.
Il fallait pénétrer dans les terres.
C’était le seul moyen de savoir.
Tous les indices concordaient.
Le camp devait exister.
Il ne pouvait être ailleurs.
Il fallait observer sans frapper.
D’ailleurs, il avait l’armement minimal.
Juste l’essentiel.
Au cas où.
Tels avaient été les propos du technicien.
Objectif en vue.
Façon de dire.
C’était le désert le plus complet.
Il regarda à nouveau la carte.
Il n’y avait pas d’erreur.
Activation de la recherche.
Attente.
Rien.
Relance.
Rien.
Impossible de prévenir.
Il décida de repasser au-dessus.
Missile de poursuite.
L’objectif avait été localisé.
La mission était accomplie.
Il ne lui restait plus qu’un détail à régler.
Un missile.
Tout son art de voler ne serait peut-être
pas suffisant pour sauver sa peau.
Il le savait, ce n’était pas la première fois.
Même l’électronique ne suffirait pas. Il devrait tenter autre chose.
Les leurres étaient inutiles.
Et puis l’idée survint.
Il danserait avec le vent comme les anciens.
Il monta le plus vite possible, lança
les leurres et éteignit tout.
L’avion de combat se cabra puis
commença sa chute inexorable dans
le silence.
Il apprenait à voler pendant
que le missile explosait sur les leurres.
Il appartenait désormais aux hommes
du vent.