Paris, le 28 Décembre 1993

                     Cher Monsieur
A la veille d’un départ vers « le sourire immom-
brable des flots marins » (vous avez reconnu de
l’Eschyle) je tiens à vous remercier, en rougis-
sant, pour votre généreuse épître du 15 courant ;
à vous souhaiter une heureuse année nouvelle
et même Χρόνια πολλά, et à vous renseigner briève-
ment sur les endroits où vous trouverez le texte
des 66 exemples connus, en janvier 1990, des dédicaces
inscrites en caractères linéaires A ou en pseudo-
hiéroglyphes crétois. Reportez-vous aux publications
de Louis Godart et Jean-Pierre Olivier :
« Receuil des Inscriptions en linéaire A » (sigle GORILA)
vol. 4 (1982) et vol.5 (1985), publiés par l’Ecole Française
d’Athènes, et en dépôt à la Librairie Orientaliste Paul
Geuthner, 12 rue Vavin, Paris Vie,
et aux références que je donne dans Cretan Studies,
vol. 3, p. 89-95 et pl. III-VIII (notamment)pl. IV : fig. 2), car
depuis 1985 une quinzaine de fragments se sont ajoutés
aux 51 textes connus à la fin de 1986.
Vous trouverez cela à la Bibliothèque de Lyon II ou
à celle de la Maison de l’Orient. Voyez mon collègue
Olivier Pelon. Et surtout, tachez de vous y retrouver
dans les numérotations de Carratelli, de Raison et
de GORILA ! Καλή Επιτυχία και εγκάρδια χαιρετίσματα

                                                            PF

P.S. Pourquoi aucune célébration du Greco
dans ma (vieille) Renaissance ? C’est que le Candiote
en question est, à mes yeux, tout autre qu’un homme
de la Renaissance : c’est un mystique du XVIIe siècle,
que Byzance inspire beaucoup plus que l’Italie
et l’Espagne latino-catholique où il a vécu.