6265 - Le cadavre sur l’épaule
N. Lygeros
Nous marchions lentement
avec la musique de Chopin
et l’allée semblait plus longue
alors qu’elle menait au même endroit.
Nous n’étions plus tristes
nous accomplissions notre devoir
à la mémoire du défunt
pour ne pas oublier sa vie.
Nous avions notre silence
pour unique compagnie
et le bruit de nos pas sur le gravier
pour atteindre l’ultime voie.
Et pourtant tu pris peur
et tu t’enfuis au loin
pour ne plus jamais revenir
et voir la mort de près
Tu n’étais qu’une jeune fille
qui ne voulait souffrir
pas même se souvenir mais
nous t’aimions quand même.