« Frère Jean de Châteauneuf, de la Langue de Provence,
Commandeur d’Ufès dans le Prieuré de S. Gilles,
& Bailli des Ifles de Lango, de Lerro & de Calamo,
les voyant defertes & ruinées, en remit le Gouvernement à l’Ordre,
qui dans un Chapitre général, pria le Grand-Maître
de fe changer de les repeupler. »

Il nous suffit de lire les livres des anciens
pour découvrir la haine des Turcs
à l’encontre des îles grecques.
Déjà à l’époque des Chevaliers et des Hospitaliers,
ils tentaient par tous les moyens de les anéantir.
Seulement, la résistance de quelques poignées d’hommes
ne cessait de déjouer leurs plans à travers les siècles.
La barbarie et la ruse ne suffisaient pas
pour écraser le courage et le sacrifice.
Aussi, lorsque nous entendons les successeurs
de l’Empire ottoman faire leurs déclarations
nous savons tous de quoi il en retourne.
Aucun Sultan, aucun Vizir, aucun Pacha
n’est parvenu à réaliser son rêve ultime
car chaque fois, l’épée même brisée,
d’un combattant de la liberté s’est plantée
dans la main assassine des bourreaux.
Ne crains donc rien, ami, et continue avec moi
à boire ce cru aux treize cépages
qui n’en finit pas de rendre hommage
aux hommes qui n’ont jamais eu peur
si ce n’est de perdre leur honneur
en abandonnant la place qu’ils devaient protéger
contre la menace de l’ennemi.
Prends ce verre et verse quelques gouttes
sur la terre qui les a vus naître
mais qui n’a connu leur mort
que par l’écrit de leurs exploits.