Cette fois, la commande de l’œuvre était claire. Il fallait aller à l’essentiel dans la beauté. Aussi la référence à la bibliothèque était nécessaire. Elle l’attendait déjà. Il se prépara et lorsqu’il arriva dans le salon, il contempla un objet magnifique qui se trouvait sur l’étagère supérieure devant la collection de livres de la Pléiade. Il prit dans sa main ce Lalique et soupesa sa beauté. Elle était un contenant qui attendait un contenu essentiel. C’était sa mission. Il le déposa juste à côté de la statue en bronze. Cet ensemble combinait la beauté du cristal avec la force du bronze. C’étaient deux éléments éternels qui attendaient l’éphémère pour vivre. C’était à lui de jouer à présent avec la peinture vivante pour libérer l’essence dans la transparence. Ainsi le cristal se transforma en amas galactique. Alors il souleva le Lalique pour admirer sa nouvelle teinte translucide. Il le mit en mouvement pour mettre en exergue sa vivacité. C’était le cadeau de la vie à portée de la main. Et son arôme embauma tout le salon dans cette nuit étoilée. Telle était la commande. Telle était l’œuvre.