Sur son bureau, à sa droite, se trouvaient les partitions du Maître. C’étaient les œuvres de Jean-Sébastien Bach. Plus précisément ses compositions pour orgue. Ainsi il pensa au principe d’autoréférence dans son œuvre. Bach avait non seulement incorporé dans ses écrits les codes de Vivaldi mais aussi de sa propre personne. Il avait donné un nouveau sens à l’opus via le corpus. Il lui revint en tête le motif de son nom dans ce morceau qui avait été mis en exergue par Hofstadter. Voilà ce qu’il pensait à ce moment. C’était l’omniprésence de l’essence, cette apparition double qui n’était pas une redondance mais un élément de polycyclicité. Et comme la source de vie était prête, il commença à composer. En apparence, il s’agissait d’une improvisation mais ce n’était pas le cas. C’était une promenade immobile qui représentait au départ l’évasion puis la libération. C’était pour ainsi dire une référence à l’âme qui initialement enclavée dans un corps qu’elle n’avait pas choisie, se mettait à le créer au fur et à mesure au moyen d’une fugue. Ses doigts parcouraient le clavier comme à la recherche d’un monde nouveau. Ainsi il trouva la perle rare au bout du chêne qui s’était déployé pour couvrir de son envergure temporelle l’espace du bureau qui ressemblait désormais à la Voie Lactée, la galaxie de l’essence.