1649 - Sur la notion de complémentarité géométrique
N. Lygeros
Un des tests qui nécessitent un quotient intellectuel minimal c’est celui qui exploite la notion de complémentarité géométrique. Il s’agit de montrer au testé une figure géométrique élémentaire incomplète qu’il doit compléter en considérant le complémentaire de l’objet considéré. Nous avons été amené à effectuer un test avec des enfants ayant un quotient intellectuel faible afin de pallier au fait que d’autres tests plus évolués en termes de complexité leur étaient inaccessibles.
De manière générale, même si cette expression n’est pas véritablement adéquate pour cette catégorie spécifique, nous n’observons pas de difficultés majeures et ce, pour des quotients intellectuels allant jusqu’à . Dans ces cas, nous obtenons la complétion du cercle, du triangle et du carré. L’arc ou le segment qui complète la figure donnée n’est pas nécessairement régulier au sens strictement géométrique du terme mais la topologie est toujours respectée.
Dans le cas du triangle et du carré, la partie manquante ne contient jamais de singularité, i.e. de sommets, ceci afin d’éviter la nécessité de l’induction. Par contre dans la phase ultérieure nous l’exploitons. Aussi nous avons :
Une autre remarque qui se trouve hors du cadre minimaliste du test, c’est que nous avons observé des complétions extravagantes qui surchargent la figure afin de la plonger dans un dessin plus habituel pour des enfants très jeunes qui n’ont pas nécessairement un quotient intellectuel faible.
Dans des cas plus spécifiques et lorsque cela était possible, nous avons proposé la complétion de l’étoile à cinq branches sans singularité et avec singularité.
Cette fois, les résultats étaient moins parlants et montraient une difficulté réelle à appréhender la figure comme un unique objet possédant de nombreuses symétries. L’objet est vraisemblablement considéré comme un assemblage hétéroclite d’entités picturales qui ne constitue pas une structure à part entière.
Pour des quotients intellectuels plus élevés, l’étoile à sept branches est plus adéquate car moins habituelle. Aussi nous excluons la part culturelle du cas précédent.