Il avait en tête le tableau de Vincent van Gogh intitulé la nuit étoilée. C’était un assemblage de pureté et d’émotion comme si l’essence de la nature humaine avait été déposée sur la toile pour montrer la beauté de la source. Cette vision avait dépassé les détails et le titre en était la preuve. Ainsi il imagina un papier épais de couleur noire sur lequel il déposerait l’essence du caméléon. Comme si toutes les couleurs étaient réunies pour créer une image unique. Il repensa à la technique de Jackson Pollock où le tableau était posé à plat et sur lequel la peinture était déversée en contrôlant sa fluidité et son épaisseur mais aussi avec l’égouttement. Pour être plus proche de l’idée de Vincent, il choisit cette dernière. Il voyait déjà ce blanc de titane sur ce noir de mars. Il réfléchit sur quelle version porter son choix et il décida que la plus judicieuse était celle que représentait les reflets sur le Rhône. Car elle montrait en même temps la puissance de la nature qui se déversait sur la toile sans que personne ne put la retenir. Tel était le schéma de cette nouvelle œuvre à venir qu’il commença sur le champ.