6388 - Le mendiant et le florentin
N. Lygeros
Au premier abord,
ce n’était que des pâtisseries,
mais le mendiant et le florentin
n’avaient pas dit leur dernier mot.
L’un avait rencontré Dom Juan,
l’autre Leonardo da Vinci.
Dans un bois de lumière,
dans une ville sombre qu’importe,
ils connaissaient l’essence
non pas d’une écorce d’orange amère
mais celle d’une humanité
omniprésente dans le temps
qui n’avait pas cessé d’être avec eux.
Aussi lorsque nous partageâmes
le mendiant et le florentin
ce n’était pas seulement de la gourmandise
mais la nécessité d’aimer.