Vite, vite
dans la course du néant
où l’humanité d’un homme
ne suffit pas pour sauver
pas même un peuple
devant la masse de l’acier
et la faucille d’un pouvoir
d’une barbarie organisée
pour un chantier de morts
pour un charnier de vivants
où les bras et les jambes
ne sont que des artifices
dans un monde où les troncs
n’appartiennent ni aux arbres
ni aux têtes perdues
dans un jeu de marionnettes
pour le plaisir des bourreaux
pour la joie des bouchers
vite, vite, mourons le plus tôt.