Dans les pavages de Samarkande,
un petit carnet de notes
s’était figé pour examiner le temps.
Sans sa discrétion légendaire,
il n’aurait pu échapper à la barbarie
prête à brûler toute culture
afin d’asseoir sa perfide domination.
Seuls les caméléons pouvaient discerner
dans l’art interdit des figures,
l’essence des codes non brisés.
Et là, dans ce petit carnet oublié
par l’indifférence des sociétés et des palais,
les maîtres du temps avaient gravé la mémoire.
Désormais, il suffisait de le feuilleter
pour réaliser l’ampleur d’une pensée
qui ne pouvait se contenter d’exister
sans vivre et de vivre sans créer.
Dans le pavage de l’éternité
l’intelligence avait laissé sa marque.