5408 - Promenade sous le ciel
N. Lygeros
« Je me suis promené une nuit
au bord de la mer sur la plage déserte.
C’était pas gai, mais non plus triste,
c’était beau.
Le ciel d’un bleu profond était tacheté
de nuages d’un bleu plus profond
que le bleu fondamental d’un cobalt intense,
et d’autres d’un bleu plus clair,
comme la blancheur bleue de voies lactées. »
Sous le poids de ce bleu,
l’ouvrier de la couleur
ne pouvait rester insensible.
Il ne recherchait ni la gaieté, ni la tristesse
seulement la pensée face à la beauté.
Il y avait donc une suite
au-delà du coucher de soleil
du petit prince solitaire.
Et Vincent n’hésita pas un instant
pour s’y plonger corps et âme
malgré la fatigue, le travail
et la résistance de la misère.