5388 - Vincent et le mauvais vin
N. Lygeros
« Je n’aurais peur de rien
si ce n’était cette sacrée santé.
Et pourtant je vais mieux qu’à Paris,
et si mon estomac est devenu
excessivement faible
c’est un mal que j’ai attrapé là-bas
probablement en grande partie
par le mauvais vin dont j’ai trop bu.
Ici le vin est aussi mauvais
seulement je n’en bois que fort peu. »
Ainsi les évidences ne sont pas des preuves.
Ce n’est que dans tes lettres
que se trouvent la vérité
et l’essence de la vie.
Il aura fallu transcender
cette santé fragile
pour tracer avec robustesse sur la toile
les élans de la passion inassouvie.
Il te fallait abandonner
les débauches de la société
pour créer une parcelle de terrain
où les verges de couleurs
pussent enfin rayonner
sur la vie des hommes.