46468 - Congrès de Berlin et Crises Marocaines

N. Lygeros

Même si le Congrès de Berlin de 1885 aboutit à un traité global sur l’Afrique qui sera signé par la France, le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas, le Suède, l’Allemagne et les États-Unis, il laissera de nombreux problèmes en suspens. Il avait eu pourtant l’ambition de régler définitivement les conflits coloniaux en effectuant une partition équilibrée malgré les contentieux entre les États Européens. Il est vrai, tout de même, que le Traité de Berlin officialise la fin de l’esclavage mais aussi que l’annexion ne peut se faire que pour l’occupation effective du terrain et il précise que les traités conclus avec les populations indigènes doivent être communiques aux autres États colonisateurs. Cependant la Traité n’a pas pu empêcher les conflits ultérieurs. Ceci est particulièrement visible avec la crise de Fachoda en 1898 qui opposa la France au Royaume-Uni dans le Soudan mais aussi avec les crises marocaines de 1905 et 1911 qui vont avoir lieu dans un contexte de préparera à la Première Guerre Mondiale. Les oppositions de ces crises seront entre la France et l’Espagne mais aussi avec l’Allemagne qui ne parviendra pas à immiscer dans cette région même avec le Coup d’Agadir. C’est la Conférence d’Algésiras en 1906 qui partitionnera finalement le Maroc en deux : au nord la domination de l’Espagne à l’exception de la ville internationale de Tanger, et au centre la domination de la France. Ceci conduira par la suite à la signature de Traité de Fès i.e. la création du Protectorat français dans l’Empire chérifien.
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