Le conférencier nous a fait découvrir le XVIIème siècle de la Crète à travers l’œuvre majeure de V. Kornaros intitulée : Erotokritos. Il s’est placé dans une perspective historico-littéraire afin de mettre en évidence le continuum de la grécité de l’Empire Byzantin jusqu’à la Renaissance crétoise malgré la menace ottomane. Nous avons ainsi appréhendé sous un nouveau regard la période énéto-crétoise. Pour notre plus grand plaisir, la conférence a été illustrée par des gravures de l’édition de 1713 à Venise. Ainsi ce roman épico-lyrique a éclairé d’une nouvelle manière les vestiges de la chanson de geste et les œuvres diachroniques du Tasse et de l’Arioste. Cette approche a été rendue encore plus vivante grâce à la lecture d’extraits de la traduction versifiée du conférencier des chants A et B de l’Erotokritos. De cette manière, il nous a été donné l’opportunité de saisir l’ampleur de cet écrivain – son œuvre comporte plus de 10.000 vers – en l’examinant sous le prisme du Don Donquichotte de Cervantès, de la peinture du Greco, de la sémiotique d’Umberto Eco et de l’art du roman de Milan Kundera.