40681 - Brexit, U.E. et accès à l’Atlantique

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Le problème du Brexit ne concerne pas seulement le Royaume-Uni, mais également la structure de l’Union Européenne. Plus spécifiquement, l’évolution structurelle de l’Union Européenne est basée sur des concepts topologiques tels que l’évitement de trou, c’est-à-dire une zone non contrôlée par la superstructure. Elle cherche toujours également à minimiser les frontières et à maximiser la surface au sens de problème isopérimétrique. Cette approche explique l’intégration simultanée du Royaume-Uni et de l’Irlande, de l’Espagne et du Portugal, voire des États baltes. Nous devons de même reconnaître que ces concepts relèvent du concept topostratégique qui renforcent la grande stratégie de l’Union Européenne. L’une de ses données est l’accès à l’océan Atlantique, avec lequel elle combine l’approche de l’OTAN puisque c’est l’océan qui est au centre de cette superstructure. Avec le front unique de la France, de la Belgique, de l’Allemagne et du Danemark, l’Union européenne devait éviter l’obstacle britannique sur le front atlantique et pour cette raison, elle l’a intégrée en 1973 à l’Union Européenne en 1957 pour passer à 9 membres. Maintenant, avec le Brexit, non seulement la question de l’Irlande du Nord se pose, mais également celle de l’accès à l’océan Atlantique. C’est pourquoi l’Union Européenne ne rendra la tâche aisée au Royaume-Uni sur aucun point. Quand elle annonce qu’elle considérera les Européens comme d’autres immigrés et rien de plus, il devient évident que les Européens vont remettre le Premier ministre britannique à sa place et lui demander de reconsidérer ses positions, car il n’est pas question de saper le marché intérieur ni de laisser l’Irlande à la grâce de Dieu. Ainsi la grande stratégie constitue donc la toile de fond des débats, qui ne peuvent être seulement superficiels et uniquement superficiels, en raison de l’importance stratégique du dossier pour l’avenir de l’Union Européenne tant qu’il n’y a pas de deuxième référendum.