3394 - Réflexions sur le génocide
N. Lygeros
– Les barbares vous accusent de vouloir un monopole
– La Shoah n’est pas à vendre. Et puis ils devront trouver autre chose à présent pour nous accuser.
– Ils n’y manqueront pas.
– L’essentiel, c’est l’entraide des victimes.
– Tu as raison pour le moment nous n’avions que la collaboration des bourreaux.
– Sans les justes, les victimes demeurent muettes.
– Et les survivants ?
– Ils ne sont pas assez pour soutenir le poids de la propagande barbare.
– Vous aviez peur ?
– Seuls les imbéciles n’ont pas peur. Seulement la peur n’est pas une phobie.
– Même si certains tentent de le faire croire.
– À présent les barbares sont à découvert.
– Ils ne pensaient pas que nous prendrions cette résolution.
– Ils misaient sur les craintes.
– Que pouvons-nous craindre après un génocide ?
– Les collaborateurs de l’oubli.
– Car ils ne cessent jamais leur combat ?
– Car ils s’appuient sur la société de l’indifférence.
– Cette résolution a affecté même les plus indifférents, quant aux barbares…
– Oui ?
– Ils doivent regretter le bon temps !