Dans notre rencontre avec le candidat Masis Mayilian qui est né le 14 Septembre 1967, nous avons d’abord traité des questions d’ordre géostratégique. Tout d’abord, en raison du refus des azéris de reconnaître le Haut-Karabakh, il précise que nous ne pouvons parler de territoires ni de limites et de frontières. Car le droit international impose que la frontière soit reconnue des deux côtés aussi nous ne parlons que de démarcation. Selon lui, la reconnaissance du Haut-Karabakh est une condition sine qua non à toute négociation ultérieure. Aussi aucune rétrocession n’est à l’ordre du jour. Au contraire, son programme électoral prévoit une aide substantielle pour les arméniens du Haut-Karabakh et ceux qui sont prêts à venir s’y installer. Cette mesure est en accord avec les réformes prévues pour améliorer globalement le niveau de vie de l’ensemble de la population.

Il considère que le gouvernement doit être plus fort et que le pouvoir doit être stabilisé. Il s’appuie sur la population du Haut-Karabakh mais aussi sur la diaspora qui est très importante puisque seulement 13% de la population globale habite la région. Il affirme de plus qu’à la suite de sa prise de pouvoir de nombreux arméniens de la diaspora viendront s’installer et investir dans la région. De plus, il juge nécessaire de défendre les droits de l’homme des arméniens de Georgie.

Sa position sur l’armée est tout à fait claire puisqu’il considère que c’est la seule qui soit garante de l’intégrité du territoire. Aussi il est nécessaire de la restructurer et de la renforcer. Comme il dit de manière caractéristique il faut d’abord nourrir l’armée pour lui demander ensuite de nous protéger. Enfin il envisage la possibilité de gagner les élections au premier tour même s’il a encore des craintes de perturbation du système électoral dans certaines parties du Haut-Karabakh.

Nikos Lygeros

Observateur International

de l’élection présidentielle

du Haut-Karabakh 2007