22192 - L’erreur terroriste
N. Lygeros
L’erreur terroriste consiste à penser qu’il constitue un état simplement parce qu’il l’a décidé. Il confond état de terreur et état. Personne n’accepte de plein gré cette décision et un régime de terreur ne représente pas nécessairement un état. Quant à attaquer un état démocratique dans son ensemble, c’est commettre une autre erreur et cette fois de nature stratégique. Car si des victimes d’actes terroristes ne peuvent rien faire, il n’en est pas de même pour la France. En effet, celle-ci ne peut être une victime car elle se doit de défendre des innocents et de lutter contre la barbarie. Car la France ne peut simplement subir sans protéger les siens. Aussi s’en prendre directement à un pays revient à provoquer une infrastructure capable de riposter grâce à sa puissance de feu en tant qu’armée. Ceci est d’ailleurs confirmé de manière concrète par les premières frappes des chasseurs-bombardiers français mais aussi le départ en mission du porte-avions Charles de Gaulle. Ainsi les attaques barbares ont provoqué la contre-attaque de la démocratie qui ne peut rester indifférente à la mort des victimes à Paris. Il faut donc réaliser que cette erreur terroriste représente un acte irréversible pour Daesh puisque cette fois, la cible est clairement définie car il n’existe plus de flottement diplomatique. Les attentats ont donc des répercussions et celles-ci ne font que commencer. Ainsi l’erreur stratégique qui consiste à revendiquer de manière globale une opération tactique engendre un phénomène extrêmement négatif non seulement pour le fief de Daesh mais plus généralement sur ses ambitions.