1910 - Idées sur le design et l’ergonomie du portable
N. Lygeros
Tel qu’il est conçu actuellement le portable représente la solution d’un ensemble de compromis cumulatifs et historiques. Ces compromis proviennent de l’évolution du portable qui s’est faite de manière linéaire. Le portable constitue un intermédiaire entre le téléphone analogique et la télévision numérique. Dans ce sens, il est difficile de préconiser des solutions radicalement différentes en matière de design profond et non superficiel. De plus en terme d’ergonomie, comme le portable doit être tenu dans la main, le pouce est privilégié en tant qu’instrument tactile alors que nous savons que par sa nature il est moins efficace que l’index par exemple. En plus, alors qu’il est composé de six éléments de surface, seulement un est véritablement utile. L’augmentation de la surface de l’écran a conduit à la possibilité du portable plié.
En réalité, il est possible de concevoir un portable radicalement différent si nous envisageons une approche non linéaire. Le maximum que nous pouvons obtenir en matière d’écran, c’est que ce dernier occupe tout l’élément de surface supérieur. Seulement dans ce cas, il est nécessaire de déplacer les touches si nous ne désirons pas un écran tactile et l’utilisation du pouce. La solution existe et elle consiste à placer toutes les touches sur l’élément de surface latéral qui correspond à l’emplacement de tous les doigts exceptés le pouce. Pour le problème de la chiralité, nous pouvons utiliser une place analogue à celle des radios pour voitures. Ainsi selon sa chiralité, l’utilisateur peut la placer sur l’élément de surface latéral adéquat. De cette manière, nous pouvons placer toutes les touches sur deux niveaux linéaires qui peuvent être gérés par l’ensemble des quatre doigts à la façon d’un joueur d’un instrument de musique comme la flûte. Cette manière de faire permet d’exploiter la dextérité de la main tout en libérant de l’espace pour l’écran du portable. Certes, le fait de ne pas voir directement les touches peut être considéré comme un désavantage mais si nous observons les enfants jouer de la flûte nous comprenons aisément que cette critique ne compromet pas cette nouvelle approche du portable. De plus, il est facile d’avoir un menu déroulant. Grâce à celle-ci le portable acquiert une nouvelle dimension et ceci est valable même de façon littérale puisque cette fois, il possède deux éléments de surface utile auxquels nous pouvons ajouter un troisième pour le dispositif photographique comme cela existe déjà sur les portables actuels. Cette approche n’est pas évolutive, elle optimise les données actuelles sans se préoccuper des contraintes provenant de l’historique du portable.