16555 - Les maîtres de l’Humanité
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Sur le réseau, la vitesse du Temps avait de l’importance.
Et même si cela n’avait aucun sens pour les sociétés cela n’inquiétait aucun d’eux.
Ils servaient depuis des siècles durant de la même manière.
Diachronique et pluridisciplinaire.
Via la polycyclicité.
Ils ne devraient pas suffire.
En raison de la rareté.
L’explication était autre.
Ils ne venaient pas seulement.
Ils revenaient.
Tant qu’on en avait besoin.
Et maintenant il le voyait avec son cerveau.
Pour cette raison il ne cessait jamais.
Il y avait une nécessité.
Mais eux seuls pouvaient le percevoir.
Le Temps polycyclique ne permettait pas la solitude, même si tous les autres ne voyait uniquement que cela.
C’étaient donc les prochains hommes.
Ceux qui voyaient déjà le futur dans le passé grâce à l’oeuvre.
Leur relation topostratégique avait créé la chronostratégie.
Les unités avaient changé.
Ils avaient un accès direct à la superstructure, comme ils en faisaient partie.
Mais le combat n’était pas seulement une partie.
Quand finissait l’une, commençait l’autre.
Et chacun devait se souvenir des mouvements précédents pour prévoir les actes suivants.
Souvenirs du futur.
Activation des métadonnées.
Via la continuité existait l’histoire, parce que ce n’était pas une description mais une création.
Les maîtres de l’Humanité avaient joué pendant des siècles, sans cesse, car l’ennemi était la barbarie des sociétés.
Et chaque fois qu’ils perdaient une partie il y avait un génocide, un crime contre l’Humanité.
Pour cette raison, ils étaient responsables de tout devant tous.
Le temporel découvrait cela.
Il décida donc de jouer.
Sans relâche.
Il n’était pas là pour la première fois.
Il était revenu.
Et cette fois il chercherait des disciples pour multiplier l’oeuvre.
Et chaque blessure serait la preuve de la mémoire du combat des prochaines diachronies.
Car c’était un Maître de l’Humanité.