Avec la Renaissance s’était créé un pont.
Un pont temporel.
Il avait composé ce monde du présent avec l’Antiquité.
Tous le disaient.
Tous le croyaient.
Presque tous.
Le maître de la Renaissance voyait encore plus loin.
Pas seulement la suite.
Ou plutôt la correction.
Changement de ramification.
Il voyait aussi l’innovation.
L’innovation de la tradition.
Le pont n’était pas fini.
Il ne devait pas s’arrêter au présent.
Il voulait toucher l’avenir aussi.
Seulement qui oserait faire la combinaison?
La partie avait commencé depuis des siècles.
Mais qui jouerait ensemble, Byzance, la Renaissance et le Nouveau Monde?
Comme si personne ne pouvait.
C’était un fait pourtant.
Dans le même siècle.
Deux dates: 1453 et 1492.
Et trois époques.
Presque simultanées.
Et le Maître avait touché le noeud.
Comment n’y avait-il pas pensé avant?
Mais cela n’avait plus d’importance.
L’essentiel était autre.