77209 - Déclaration devant la 4ème Commission de la 77ème session de l’Assemblée Générale de l’ ONU

Ν. Lygeros

Monsieur le Président,
1. La marocanité du Sahara est un fait indiscutable. Elle est largement acceptée par la Communauté internationale, comme en témoigne l’ouverture d’une trentaine de Consulats généraux à Laayoune et à Dakhla, ainsi que l’appui explicite de plus de 90 pays à l’Initiative d’Autonomie sous la souveraineté du Maroc, comme l’unique solution de ce différend régional.
2. Je me réjouis de l’appui de nombreux pays à l’Initiative d’Autonomie exprimés lors de la Conférence Ministérielle de la Coalition contre Daesh, tenue à Marrakech en mai.
3. L’ensemble de ces développements trouvent leur fondement dans les droits historiques du Maroc sur le Sahara, mais aussi dans la dynamique irréversible que connaît la région avec la mise en œuvre du Nouveau Modèle de Développement pour les Provinces du Sud, d’un budget de 8 milliards d’euros.
4. En parallèle, la majorité des États membres de l’ONU ne reconnaissent pas la rasd, et appuient le processus politique, sous l’égide exclusive de l’ONU, comme seule voie pour parvenir à une solution politique définitive au différend régional sur le Sahara.
5. A cet égard, je souhaite souligner que la rasd ne représente qu’une émanation des intérêts géopolitiques et l’agenda hégémonique du pays-hôte des camps de Tindouf. Elle n’a ni territoire, ni population, ni gouvernement. La population sahraouie vit dans sa grande majorité au Sahara marocain, où elle participe activement au développement de la région et à la vie démocratique par l’intermédiaire de ses élus locaux.
6. Ces élus, dont certains sont parmi nous, participent également aux travaux du Comité des Vingt-Quatre sur invitation officielle de la Présidence du Comité.
7. A contrario, le polisario n’a aucune qualité ni légitimité. Il se livre aux pires abus des droits de l’Homme pour étouffer la contestation dans les camps, au vu et au su du monde. Cette situation dramatique exige une action urgence de l’ONU et de ses agences spécialisées pour amener l’État-hôte à respecter ses obligations en vertu du droit international humanitaire.
8. Le consensus international grandissant autour de la marocanité du Sahara et le référentiel retenu par les résolutions du Conseil de Sécurité pour parvenir à une solution viennent confirmer la déchéance définitive des thèses séparatistes, auxquelles seuls le polisario et son pays hôte continuent de croire.
9. Face à cet élan inexorable, le polisario et son pays-hôte se sont enfermés dans la stratégie de la fuite en avant permanente. Preuve en est, dans le monde, seul le pays-hôte a exprimé son opposition à l’Initiative d’Autonomie.
10. L’obstination du pays-hôte à refuser de s’engager dans le processus politique retarde le règlement définitif du différend régional sur le Sahara marocain, prend en otage les populations de camps de Tindouf, et hypothèque l’avenir des peuples de la région. Ceci va à l’encontre de l’Humanité.
Je vous remercie Monsieur le Président.