46037 - De la non représentativité du Polisario à l’inexistence de la Rasd. Déclaration devant la 4ème Commission de la 74ème session de l’Assemblée Générale de l’ ONU

N. Lygeros

Monsieur le Président, comme vous le savez, le Maroc a recouvré graduellement son intégrité territoriale, c’est à son initiative que la question du Sahara a été inscrite à la Quatrième Commission des Nations Unies pour avancer par la suite, à la situation actuelle. L’essor extraordinaire des Provinces du Sud, ne constitue pas seulement la démonstration de l’efficacité de la stratégie du nouveau modèle de développement qui embrasse de manière active l’ensemble de la population comme nous avons pu le constater sur place grâce à nos missions à Dakhla et à Laâyoune, mais aussi un argument précieux sur l’inexistence de la Rasd et sur la non représentativité du Polisario. En effet, l’ensemble des infrastructures des Provinces du Sud est librement géré par la population locale qui est représentée à tous les niveaux de l’exécutif grâce à des élections démocratiques. D’ailleurs la représentativité des élus locaux du Sahara a été reconnue par le Comité des 24 qui les a invités à participer aux travaux de son Séminaire Régional qui s’est tenu à Grenade mais aussi à sa session de fond à New York. Le développement durable de la région montre par les faits et les actes que la réalité est totalement différente de l’appareil de propagande du Polisario qui a de plus en plus de mal à convaincre qui que ce soit car il est resté enclavé dans une idéologie du passé qui n’a jamais pu mettre en place sa politique sur le plan pratique. C’est d’ailleurs pour cette même raison que de nombreux Etats ont annulé purement et simplement leur reconnaissance de la Rasd car ils ont réalisé qu’aucun substrat politique, social ou même culturel ne pouvait soutenir son argumentaire et son existence même en tant que structure étatique. A cette même conclusion est arrivée non seulement l’Union Européenne dans son ensemble mais aussi la Cour de Justice de l’Union Européenne. Et nous ne devons pas oublier que jamais aucun Etat de l’Europe et de l’Amérique du Nord n’a reconnu la Rasd et que l’écrasante majorité de l’Asie est dans la même situation. De plus la réintégration du Maroc dans l’Union Africaine a mis fin à un autre argument fantasque de la part du Polisario et cela a conduit l’Union Africaine à laisser l’ONU être le maître indiscutable des discussions sur le Sahara Occidental, ce qui veut dire concrètement que l’Union Africaine n’est pas dupe et qu’elle ne laisse plus influencer comme auparavant en raison de la politique de la chaise vide. Passons à présent plus précisément aux réalités dans les Provinces du Sud. A Laâyoune, il est difficile de ne pas voir l’absence de véracité des propos du Polisario et de la prétendue Rasd. En effet la réalité sur place annihile tous les arguments sur la prétention de la Rasd a y installer une capitale. D’ailleurs même sa capitale temporaire à Tifariti n’est que l’ombre des camps de Tindouf. La vie à Laâyoune prouve que la population locale n’attend rien des discours de propagande du Polisario et elle se moque bien de la Rasd qu’elle ne voit que comme un vestige d’un passé idéologique dégénérée. Car la population à Laâyoune tout comme à Dakhla, désire vivre dans une réalité stable et durable aussi elle n’a que faire des prétentions absurdes du Polisario et de la Rasd. Au lieu de cela, la population s’organise autour de grands thèmes fondamentaux de développement et elle investit dans un avenir qui est à cent mille lieues des fantasmes de la Rasd. Car il s’agit de respecter véritablement les droits de l’Homme, de préparer l’avenir des jeunes, de les former, de créer des espaces universitaires et des écoles qui fonctionnent déjà à différents niveaux. Dans le désert, les hommes n’ont que faire de l’idéologie du pouvoir qui est prête à tout sacrifier pour se justifier. Car à Laâyoune et à Dakhla, nous avons vu des hommes, des femmes et des enfants apaisés car ils peuvent enfin vivre libres sans craindre la barbarie du Polisario qui est toujours d’actualité dans les camps de Tindouf. Les habitants du Sahara vivent désormais dans l’avenir de l’Humanité grâce à leurs propres forces car ils ont su dépasser le projet séparatiste pour aller de l’avant dans une approche crédible et constructive.